mardi 30 octobre 2012

Retour du congrès et quelques réflexions sur le féminisme au Parti Socialiste

De retour du Congrès de Toulouse où j'ai eu l'honneur d'être déléguée de la motion 1 pour la fédération des Hauts de Seine, j'ai observé et j'ai écouté.
J'ai observé les hommes à la tribune, et les femmes aussi. Mais surtout les hommes quand même, omniprésents, repris dans les journaux nationaux, régionaux, et même dans la feuille de chou distribuée tous les matins sur la table.. En gros, 5 hommes pour 1 femme.
J'ai observé que les délégués étaient majoritairement des hommes.
J'ai entendu aussi le mot parité souvent repris dans les interventions, des uns et des autres. Celle de Martine Aubry et celle de Harlem Désir notamment.
Martine Aubry aura été la 1ere secrétaire du PS qui a concrètement changé le logiciel du parti au sujet de la parité. Elle est désormais complète dans les instances. J'attends de la consulter pour la regarder avec un oeil qualitatif, notamment au niveau du secrétariat national. Il était inacceptable que les femmes soient si peu nombreuses dans les commissions électorales. Le secrétariat national aux élections était occupé par des hommes. C'est une attente forte et légitime que les choses avancent de ce côté, si nous voulons que cela avance concrètement chez les élus.
J'ai croisé la 1ère fédérale du PS 78, qui m'a dit qu'elle ne se représentait pas. Dommage, me suis dit, sans vouloir entrer dans les détails... Elles sont trop peu nombreuses.

Je suis allée à la réunion de la commission femmes. J'ai compris que l'objectif de cette commission était de conquérir l'égalité petit à petit. Surtout pas de vague. Le ministère du Droit des Femmes c'est déjà énorme, la parité dans les instances aussi. C'est vrai, d'un côté je ne peux pas dire, des étapes ont été franchies. Mais je ne peux m'empêcher au 34% de femmes socialistes députées dans le groupe socialiste, aux 12% de conseillères générales, celles qui sont Maires, présidentes de Régions ou de Conseils Généraux, au faible nombre de femmes aux responsabilités réelles dans le Parti. En bref, la parité réelle reste bien à mettre en oeuvre et à traduire. La façade ne suffira pas.
J'ai fait une intervention sur l'échec du féminisme à l'intérieur du Parti Socialiste depuis ces quarante dernières années, puisque même sur le fond, nous en sommes réduites à monter des associations satellites pour traiter des sujets de fond. Je préfère vous dire que j'ai fait un tollé auprès des filles de la tribune. Mais j'ai plutôt été applaudie dans la salle. Bon, je n'ai pas été excellente ce matin là. Je le reconnais. Je n'ai pas réussi à faire passer le message que le 1er combat de l'égalité hommes/femmes, c'est celui de la parité en politique.
Mais c'est un début. Et la bonne nouvelle, c'est que j'ai récupérer quelques contacts de militantes intéressées par notre démarche de l'Assemblée de femmes du PS 92.

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